La SCIC AMBRE est née suite à la rencontre heureuse d´un groupe de praticien·nes engagé·es dans la recherche en architecture, urbanisme, écologie, art, paysage, design et philosophie.
À travers une vision holiste et écosystémique partagée, nous envisageons AMBRE, outil convivial de design biorégional, comme un antidote au productivisme qui détruit nos milieux de vie.
Immatriculé depuis le 14 mars, AMBRE est dorénavant pleinement opérationnelle.
Biorégion ?
La plupart de nos territoires de vie sont actuellement mis à l´épreuve par un développement effréné qui configure tout territoire en ressource à exploiter. Le cadre scientifique, politique, opérationnel et éthique mis en exergue par la biorégion est en train de s’imposer comme figure visant à inverser cet état des choses. Ainsi, chaque biorégion est définie par la singularité géographique, biologique, socioculturelle et économique de son milieu circonscrit. Elle clarifie la restauration d’une relation de coévolution épanouie entre habitants humains et non-humains. Elle a vocation à se ressourcer des matériaux, techniques, cultures et savoirs locaux, en s’échangeant et en s’entraidant en bonne intelligence avec ses voisins, à l’aune d’alternatives et d’éclairages solidaires
Notion désormais largement reconnue, elle amène à une réflexion passionnante et pleine d’espoir sur comment, justement, faire bioregion ?
Voir également dans Topophile, L’espérance biorégionale, par Thierry Paquot.
Au cœur d'AMBRE
Visant à repenser les territoires et concevoir des biorégions, AMBRE se décline selon trois axes complémentaires : l’axe professionnel, l’axe politique et l’axe philosophique.
Elle est structurée en ateliers de recherche-action, qui permettent de sortir des approches technicistes de la planification, réduisant le territoire à un simple support utilitaire. Par l’entremise de démarches participatives et préfiguratrices, elle conduira des missions de diagnostic, d’étude, de projet, d’élaboration de scénarios de ménagement territorial.
L’écologie, socle du développement des biorégions, est la démarche choisie. À la fois processuelle, transversale et interrelationnelle, elle réinterroge les conditions d’habitabilité et poursuit des projets singularisés par leurs territoires d'ancrage et leurs écosystèmes, les cultures locales, les ressources disponibles, ainsi que les nouvelles formes d’économie et de gouvernance.
Au croisement de champs disciplinaires complémentaires, AMBRE est organisée autour d’un parlement des parties prenantes, lieu dynamique de réflexion, d’agir politique et de diffusion : différentes catégories de sociétaires, de lieux ressources et de désirs de territoires.
Pourquoi une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) ?
La forme juridique d’une SCIC est apparue comme une évidence, étant donné nos convictions, sensibilités et visées :
- Elle est non-capitaliste : tous les surplus financiers générés par la SCIC sont investis dans la pérennisation de son activité et dans le financement de son action réflexive et militante ;
- Elle est fondée sur des valeurs d’intérêt collectif et d’utilité sociale. Il s’agit de favoriser les conditions locales d’un art d’habiter, à travers les notions de communs constitués de lieux concernés par un projet de vie commune, où le vivant et le non-vivant s’épanouissent en harmonie ;
- Son organisation permet le rassemblement de sociétaires au sein d’un Parlement de parties prenantes, lieu de coproduction œuvrant pour surmonter les défis et incertitudes de notre temps ;
- Elle est ancrée dans son territoire. Il s’agit alors d’un espace de fécondation politique visant à esquisser des autres manières à faire société, auprès de ce lieu particulier qu’elle habite.
Le multi-sociétariat
La base de toute SCIC est le multi-sociétariat. Il y a plusieurs catégories – chacun·e choisira le sien selon son implication dans AMBRE :
- Les producteurs/salariés sont directement engagés dans les missions de la SCIC, projets de territoire et de recherche, participant à la conception et à l’élaboration des travaux ;
- Les experts sont des acteurs de toutes disciplines, amenés à participer de manière ponctuelle aux projets en cours et à apporter leur savoir dans les activités et leur réflexion sur les principes d'AMBRE ;
- Les bénéficiaires acteurs territoriaux représentent, au parlement des parties prenantes, la voix des coproducteurs de la biorégion (commanditaires, aménageurs, usagers, associations, habitants, acteurs non-humains...) ;
- Les collectivités, acteurs territoriauaux aux diverses échelles, œuvrent auprès du Parlement des parties prenantes pour la synthèse nécessaire entre les modalités de faire existantes et celles invoquées par la biorégion ;
- Les soutiens (diffuseurs, investisseurs, mécènes...) sont amenés à accompagner AMBRE dans sa démarche, à participer à la réflexion, à contribuer à la diffusion et au financement de ses activités, dans la mesure de leur vocation, leur propre démarche et leurs possibilités.
La structuration d’AMBRE
Soraya Baït est la présidente, et Joseph Rabie le directeur-général. AMBRE compte pour l’instant 16 sociétaires.
Le Conseil d’orientation et de pilotage constitue l’instance opérationnelle chargé de la gestion de l’entreprise et (surtout) l’organisation de ses activités productives. Ses membres sont Soraya Baït, Sonia Cortesse, Anne Durand – qui en est la coordinatrice –, Ivan Fouquet, Silvia Grünig Iribarren, Joseph Rabie et Agnès Sinaï.
Pour tout dire, quand nous nous projetons vers cet avenir biorégional désirable, force est de constater que nous nous trouvons face a un obstacle qui paraît insurmontable. Il est certain que le capitalisme, qui a transformé le monde en machine à sous, n’est pas prêt à lâcher la moindre prise devant la nécessité de cet autre monde, celui qui nous remet sur Terre, au sein d’un habiter convivial célébrant toutes les richesses de ses lieux.
C’est là où se trouve le rôle de notre Parlement des parties prenantes, chargé de l’animation de la vie collective de la coopérative. Il s’agit d’une espèce de contre-collectivité fantôme et subversive, où nous allons justement œuvrer pour voir comment venir au bout de cet obstacle, telles des plantes qui, à force de vouloir vivre, sont capables de fracasser le béton. Animé par Agnès Sinaï, nous allons aborder ce chantier passionnant qui est l’invention de ce parlement.
Devenir sociétaire ?
AMBRE est ouverte à toute personne physique ou morale qui s’identifie avec le projet biorégional, qui partage nos valeurs de coopération et de bienveillance.
Si vous souhaitez nous rejoindre, nous vous proposons d’être d'abord ami·e d’AMBRE, le temps de faire connaissance, avant que le Conseil d’orientation et de pilotage statue sur votre intégration en tant que sociétaire. Pour devenir sociétaire, il vous faudra souscrire au moins une part sociale d’un montant de 100€ chacune. Chaque sociétaire dispose d’une voix, indépendamment du nombre de ses parts.
Vous pouvez nous contacter par email.
Nous demandons à toute personne, qui souhaite devenir sociétaire, de rédiger un très bref texte exposant (a) qui vous êtes, (b) pourquoi vous souhaitez rejoindre AMBRE et (c) de quelle manière vous avez envie d’y contribuer...